Jean-François Graffand

Jean-François Graffand

Expositions
• Depuis 2015 : 5 images pour l’exposition collective « Les Pyrénées de Nuit » au Parc National des Pyrénées
• Depuis 2018 : exposition permanente au Musée du Pic du Midi (Hautes-Pyrénées)
• 2018 :
- Festival « Nightscapades » Les Arts de la Nuit, à Lourdes (Hautes-Pyrénées)
- Festival « Phot’Aubrac » à Nasbinals (Lozère/Aveyron)
• 2019 :
- Festival Photo Ventoux-Baronnies (Drôme / Vaucluse)
- Espace Culturel de Villefranche-de-Panat (Aveyron)
- Festival « Phot’Aubrac » à Nasbinals (Lozère / Aveyron)

Amoureux du ciel, Jean-François Graffand aime à se présenter comme un « montreur d’étoiles ». Cette passion pour le ciel lui est apparue dès l’enfance, lors d’une visite à l’Observatoire du Pic du Midi, et ne l’a jamais quitté depuis. Sa démarche a ainsi toujours été guidée par cet émerveillement, tentant inlassablement de sensibiliser à la beauté du ciel et à sa préservation, à une époque où la nuit est plus que jamais menacée.

Dès vingt ans, il entame un parcours de vulgarisation et de transmission de cette science auprès du grand public, en devenant animateur en astronomie. Cela le mène finalement dix ans plus tard à la Cité des Sciences à Paris, en tant que réalisateur des séances et responsable de l’image du plus grand Planétarium de France, liant ainsi l’astronomie à son autre passion, celle de l’image et de la création. La photographie n’était alors pour Jean-François qu’occasionnelle. En 2013, pour un voyage en Norvège à la découverte des aurores boréales, le photographe acquiert son premier appareil numérique, un très modeste Canon 1100D. Il y retourne l’année suivante, cette fois avec le Canon 6D qu'il utilise toujours aujourd’hui, décidé à ramener de plus belles images. L’été, il s’essaie à ses premiers paysages nocturnes dans les Pyrénées, qui attirent l’attention du Pic du Midi et de la Réserve Internationale de Ciel Étoilé. C’est finalement en 2016 que Jean-François Graffand décide de se consacrer pleinement à la photographie.

Faisant le choix cette année-là de quitter son poste à Paris et cet environnement urbain qui n’est pas le sien pour revenir dans sa région d’origine, c’est naturellement qu'il voit en la photographie un nouveau moyen d’attirer les regards vers les étoiles. Car le ciel disparaît aujourd’hui de notre vision et, plus grave encore, de notre mémoire. Nous vivons désormais coupés du ciel, baignant dans la pollution lumineuse ou absorbés par nos écrans. Et cette fascination pour les lumières artificielles menace même à présent notre droit à la nuit. Contempler et s’émerveiller oblige à nous arrêter, et à considérer pleinement où nous sommes, entre Terre et Ciel. Cette relation au ciel particulière, Jean-François la ressent comme un écho. Sonder cet « espace d’infinis », et prendre conscience de cette immensité d’où nous sommes
issus. C’est ce lien, cet écho, que le photographe tente de retranscrire par ses photographies. Et ainsi, par l’image, de réunir dans le regard la Terre et le Ciel.

Distinctions
2014 : Photo Nightscape Awards - sélection parmi les 10 meilleures photographies
2017 : NASA " Astronomy Picture of the Day " du 18 août 2017
NASA " Astronomy Picture of the Day " du 25 novembre 2017
2018 : Photo Nightscape Awards - sélection parmi les 10 meilleures photographies
2019 : NASA " Astronomy Picture of the Day " du 13 septembre 2019
2020 : International Dark-Sky Association « Capture the Dark » Photography Contest :
- 1er prix catégorie " International Dark Sky Place " (Nuit Noire au Lutour)
- 1er prix catégorie " Bright Side of Lighting " (La Rivière Céleste)

Son expo sur notre festival : "Echos du ciel"

Le ciel disparaît. En silence. Malgré les timides décrets semblant protéger la nuit, jamais le ciel n’a été autant menacé. L’expansion des villes, de leurs éclairages, et la prolifération des leds, promesse d’un éclairage à moindre coût, diffusent un voile lumineux de plus en plus intense entre les étoiles et nous. Pire, la menace de délires technologiques de milliers de satellites en cours de déploiement va bientôt dessiner des constellations artificielles. En France, l’obscurité nécessaire à la survie même de milliers d’espèces n’est plus qu’un souvenir. Aujourd’hui cette fascination pour les lumières artificielles, dont on connaît pourtant les effets néfastes sur l’environnement et la santé, participe à notre amnésie environnementale, et annonce une plus grande menace : l’oubli du ciel.

« Échos du Ciel » propose de réinstaller le ciel nocturne dans le paysage. Et tente par l’image de sensibiliser et réunir Terre et Ciel dans le regard, pour rappeler la beauté de la nuit et inciter à la préserver. Grâce à la pose longue à haute sensibilité, captant jusqu’aux infimes lumières que nos yeux perçoivent à peine, la photographie nous révèle un monde presque inconnu : étoiles, planètes, nébuleuses, Voie lactée… Tous ces astres dont nous ignorons parfois jusqu’à l’existence brillent pourtant chaque nuit au-dessus de nous. Un monde, un Univers, qui a toujours accompagné l’humanité. Mais celle-ci semble aujourd’hui l’oublier…

« Échos du Ciel », c’est la volonté de rappeler ce que nous avons tous ressenti une nuit face à la voûte étoilée ; de s’arrêter, lever les yeux et s’émerveiller, et enfin retrouver notre lien au ciel. « Échos du Ciel », c’est le désir de capter l’écho silencieux, profond, émanant de ces espaces infinis. Et de ressentir notre place face à l’infiniment grand. Sonder le ciel, observer, et prendre conscience de cette immensité d’où nous sommes issus ; ressentir l’écho ; au-dehors, au-dedans… Rappeler l’immensité de l’Univers, en nous.

 

Précision importante : toutes les photos sont prises de nuit ; il n’y a aucun montage.

Echos du ciel © Jean-François Graffand "
Echos du ciel © Jean-François Graffand "

Le (bon) mot du photographe

« Contempler et s’émerveiller oblige à nous arrêter, et à considérer pleinement où noussommes, entre Terre et Ciel. Cette relation au ciel particulière, je la ressens comme un écho.  Sonder cet « espace d’infinis », et prendre conscience de cette immensité d’où nous sommes issus. C’est ce lien, cet écho, que je tente de retranscrire par mes photographies. Et ainsi, par l’image, de réunir dans le regard la Terre et le Ciel ».