Florence Devaux-Dabenoc

Ce sont mes parents qui m'ont transmis l'amour et le respect de la Nature, la fièvre voyageuse, et mon père, le virus de la photographie.

J'aime explorer de nombreux domaines en photographie, essayer de regarder le monde qui m'entoure autrement, composer avec la lumière, le cadrage, le mouvement, repérer des détails picturaux, flirter avec l'abstrait parfois, en un mot, j'aime créer. Et quand je parviens à transmettre une émotion, celle que j'ai ressentie ou celle que le spectateur va s'approprier en regardant l'image, c'est très épanouissant.

J'ai une affection et une attirance particulières pour le noir et blanc. Je trouve qu'il permet d'aller à l'essentiel, de donner une autre dimension à l'image et souvent d'en exacerber le graphisme.

L'Afrique m'inspire. C'est dans la savane et la brousse africaine que je me sens le mieux. Respirer ses odeurs, être à l'affût de tous ses bruits, scruter sans relâche les moindres bosquets, m'imprégner de cette lumière incroyable et sentir la vie sauvage qui palpite autour de moi.

Photographier la nature, tenter de sublimer les animaux, fréquenter les parcs naturels, sont aussi des remparts contre la disparition de ces sanctuaires de la vie sauvage et contre le braconnage. En provoquant la curiosité, l'admiration, l'émotion, on créé un terrain favorable à la sensibilisation.

 

Son expo : "Twiga"

"La girafe est belle, elle est une échelle...

... entre le sol et le ciel, l’herbe et le soleil !"

(Marc Alyn)

La girafe est souvent oubliée lorsqu'il est question de conservation.  Privée de son habitat (déforestation, mouvements de population), victime des dérèglements climatiques ou parfois de braconnage (pour sa viande et sa peau), cette géante de la savane, bien que protégée dans plusieurs pays d'Afrique, a perdu 40 % de son effectif ces trente dernières années et a rejoint fin 2016 la longue liste des espèces menacées.

Il m'est impossible d'imaginer la savane africaine sans leurs silhouettes altières. Ce serait comme retirer le " f " du mot "Afrique" alors qu'il lui donne tout son relief et le ponctue avec chaleur,  comme imaginer une banquise sans ours polaires, l'océan sans baleines, la forêt indonésienne sans orangs-outangs...

Mon exposition Twiga ("girafe" en swahili) est un cri du cœur, un cri d'amour pour ces icônes africaines majestueuses et si attachantes.